Grégory et moi sommes nés en Bourgogne et nous affectionnons particulièrement les vins de cette région. Chorey-les-Beaunes et la famille Tollot sont des étendards de la région depuis de nombreuses générations. Toutes les appellations sont réalisés avec finesse, au point que des clients vantaient récemment un millésime 1982 que la famille Tollot ne concevait pas pour la garde!
C’est avec beaucoup d’émotions que nous avons pénétré les entrailles du Domaine familial Tollot-Beaut et reçu le vibrant témoignage du sérieux de cette famille.
La grande connaissance du vin transmise en héritage depuis des générations est d’une incroyable richesse. Les caves de la révolution respirent une fabuleuse odeur venue d’un autre temps.
Nathalie Tollot, nous a fait la visite et exposé la fragilité extrême de l’équilibre nécessaire à ses vins.
Le soucis du détails est omniprésent. Tout ici est exceptionnel, mais aussi soumit à un climat de plus en plus capricieux. Les grêles de Pommard montrent bien comment mère nature peut être dévastatrice.
Le récent reportage Vino Business faisant état d’une inflation sur le prix de l’hectare met le focus sur Bordeaux. Pourtant un hectare d’Aloxe-Corton vaut 1 million d’Euros, certes on est pas à 4 millions comme dans la région des Petrus ou Cheval-Blanc… L’acquisition cette semaine, d’un PDG de la silicone valley à Pommard prouve bien que les investisseurs étrangers commencent à s’intéresser à cette région.
http://www.france24.com/fr/20140918-chateau-pommard-vin-rachat-michael-baum-silicon-valley-viticulture-technologie-founder/Si bien que les familles ont du mal à envisager l’avenir et la transmission de leur héritage face à la pression des fond de pensions, assureurs, LVMH ou étrangers fortunés.
Si dans les caves, les canicules sont maitrisées par des systèmes de réfrigération à air soufflé, on ne peut pas maîtriser tous les paramètres sur la vigne. Un phénomène climatique récent tel que l’augmentation trop rapide de la température (de 10 à 32°C en 24h) peut complètement brûler le raisin.
Du fruit à la bouteille, ce nectar est fragile.
La cave la plus naturelle, sans système de réfrigération, était le 27 juillet, d’après nos relevés, tout à fait conforme à notre modèle mathématique pour la Bourgogne.
L’humidité y est abondante à un niveau d’environ 90% et les champignons présents sur les murs en sont la preuve.